Des nouvelles de Limoilou

Des nouvelles de Limoilou

Autour de chez nous

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À Limoilou, qui a un plan d’aménagement en damier, nous avions des territoires bien définis.  Pour nous, c’était le « bloc », cet espace délimité par  la 4e et la 3e avenue et par la 14e et la 15e rue.  On connaissait tout le monde ou presque et on faisait le tour du bloc en toute sécurité.

 

Pour les achats, on ne s’aventurait pas bien loin de la maison.   Nos balises étaient  claires : on habitait le bloc et on faisait affaire avec les commerçants en périphérie.

 

 

Au coin de la 4e avenue et de la 14e  rue,  c’était la Pharmacie Guertin.  Bien avant les Jean Coutu, les Pharmaprix et toutes ces grandes chaines, il y avait ces petites pharmacies qui ne vendaient que des médicaments et…quelques bouteilles de Vichy Célestin.  Ca peut sembler curieux en ce monde de grandes surfaces mais la pharmacie d’alors n’avait qu’une vocation : remplir les ordonnances et  offrir des médicaments  en vente libre.  Pas de produits ménagers, pas de « santé-beauté-photo », juste ce qu’il fallait pour soulager la douleur ou soigner.

 

Un dépanneur dans le coin ?  On ne connaissait pas le mot qui n’avait pas encore été inventé mais il y avait un minuscule commerce que l’on appelait Chez Madame Guay situé sur la 4e entre la 15e et la 16e rue.  En fait, le commerce était une pièce de la maison, une sorte de rallonge qui hébergeait le bureau de poste, un bureau de tabac, un coin confiserie et un présentoir à jounaux.  Sans oublier  les tablettes pour pains et gâteaux et le « frigidaire » à liqueurs et à produits laitiers.  Tout ça dans un espace réduit.  Un chef-d’œuvre d’aménagement fonctionnel !  La proprio passait de sa demeure à son magasin pour venir servir les clients. C’est là que l’on allait chercher des cornets à deux boules par les beaux soirs d’été.

 

Toujours sur la 4e,  en face de l’église Saint Fidèle,  l’on retrouvait l’épicerie Langlois et juste à côté le Salon de barbier Martel. Carol Martel, un vieux copain d’école, en est le propriétaire et il continue son travail de coiffeur. Pour nos lunettes, c'était Dugal.  

 

Chez Langlois, on achetait notre épicerie et notre viande car il y avait une boucherie. Ma mère m’envoyait y chercher le « fameux » steak délicatisé, un steak attendri mécaniquement.   Le propriétaire habitait au-dessus de son commerce, comme c’était souvent le cas à cette époque.

 

En continuant vers la 12e rue,  on arrivait à la Caisse populaire (qui devint plus tard une bijouterie) et à la Boucherie Couture, un minuscule local car Couture faisait surtout dans la livraison.  Presque en face, c’était l’épicerie Nolin.   Juste à côté, une quincaillerie qui changeait souvent de propriétaire il me semble.  Au coin de la Canardière et de la quatre, trônait la Laiterie Laval dont la spécialité était la crème glacée.

 

Sur la 14e rue, entre la 4e et le 3e avenue, c’était l’épicerie Larochelle.  J’y ai été livreur  en bicycle (on disait commissionnaire) les fins de semaine et durant un été. La proprio, Madame Larochelle, nous traitait bien.  Elle habitait dans la maison attenante à son commerce de sorte qu’elle n’avait que quelques pas à faire pour venir faire son tour à l’épicerie. 

 

 

Tout ça n’existe plus bien entendu.  Je réalise en écrivant ce billet que  notre maison était entourée de ces petits commerces la plupart du temps familiaux où on se sentait à l’aise.   

 

On trouvait de tout sur la 4e avenue.   

 



09/05/2015
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