Des nouvelles de Limoilou

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Le Château n'était pas pour nous

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Vu de la Basse-Ville, le Château Frontenac semblait si imposant qu’on le croyait inaccessible aux ti-culs de Limoilou que nous étions.

 

Le dimanche, on prenait l’autobus pour monter en haut, la haute-ville, pour aller marcher sur la terrasse.  On passait devant l’impressionnant château, on l’admirait mais jamais nous aurions même songé à y entrer.

 

Je me souviens que nous allions près de la porte d’entrée principale, rue des Carrières,  gardée par deux portiers en livrée, pour voir arriver les notables de Québec et les touristes américains.  Mais pas question de pénétrer dans cet édifice réservé au gens de la haute. On admirait simplement  les gens chics se pavanant sous l’immense marquise de l’hôtel. Plaisir des yeux! 

 

Quand nous reprenions l’autobus sur la rue Saint Louis pour descendre chez nous, l’arrêt était juste à côté des immenses fenêtres grillagées qui donnaient sur les salles de lavage.  On pouvait y voir les travailleurs qui suaient à grosses gouttes pour nettoyer la literie et les vêtements des clients du palace. De l’extérieur, on pouvait sentir une chaleur accablante qui sortait par les fenêtres.

 

J’avais plus de quarante ans quand un jour on m’invita à bruncher au Château.  C’est timidement que j’ai franchi les portes, presque en m’excusant de pouvoir enfin goûter aux plaisirs de cet endroit légendaire. Et je me suis souvenu de toutes ces années où le Château Frontenac était pour nous inaccessible.

 

Aujourd’hui, le Fairmont Château Frontenac accueille des clients de tous les milieux.

 



08/06/2015
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