Des nouvelles de Limoilou

Des nouvelles de Limoilou

Mes années d’étude à l’École Supérieure Saint Fidèle

école sf.jpg

copyright.jpg

 

J’ai fait mes études de la troisième à la neuvième année, dans les années cinquante, à l’école Saint Fidèle située sur la 12e rue. L’école était dirigée par les Frères du Sacré Cœur. J’ai aimé toutes ces années passées sur le bancs d’école mais je sais que ce fût pas le cas pour tout le monde…Suis-je une exception ?  Je ne crois pas.

 

Certains vous raconteront des histoires d’horreur sur la discipline de fer imposée par les religieux, les coups de règles et la strappe, la religion omniprésente, les visites à l’église pour la confession, les corvées dont le nettoyage des tableaux, les leçons apprises par cœur, les devoirs quotidiens et les retenues…Tout ça ne me dérangeait pas.  J’aimais mes profs, j’aimais mes camarades de classe et surtout je me sentais en sécurité à l’intérieur des murs de mon école et dans la cour de récréation.

 

Bien sûr, il y avait parfois des chicanes, quelques bousculades mais rien de vraiment sérieux. Du chamaillage. On apprenait la vie et la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille.

 

Je marchais à tous les jours jusqu’à l’école sans me préoccuper de me faire intimider sauf une fois :

 

Un jour à la récréation, j’ai envoyé le ballon, sans le faire exprès, à la tête de Ti-Boule Roy. Ti-Boule m’a crié : «  M’a t’attendre après l’école, tu vas voir. » Roy était un dernier de classe qui parlait peu. Ce n’était pas non plus un vrai dur mais ce jour là  il pèta les plombs. À la fin de la classe, Ti-Boule me suivit et comme je passais devant la Caisse Populaire  sur la 4e avenue il  me jeta par terre. En moins de deux, un homme qui passait par là  agrippa Ti-Boule par le collet, lui frotta les oreilles et lui dit de décamper au plus vite… Ti-Boule Roy n’a plus jamais essayé de m’attaquer. Ce fût le seul épisode d’intimidation de tout mon secondaire. Ouf!

 

Faut bien dire que l’intimidation était réprimée sévèrement par les frères enseignants et par les parents.  Quand des adultes voyaient un enfant se faire tabasser, ils intervenaient rapidement.  On était loin de l’indifférence actuelle, l’apathie citoyenne.

 

En plus de l'intervention de purs inconnus, une sorte de « code » existait : les toffs s’en prenaient aux toffs car ils ne voyaient pas le plaisir de s’en prendre à plus faible que soi.  C’était lâche!  J’ai même vu des « grands » défendre des petits.

 

Je ne garde que de bons souvenirs de mon passage à l’école Saint Fidèle. Ai-je été chanceux de pouvoir étudier en paix ou bien ai-je vécu à la bonne époque ? Peut-être.

 

J’aimerais tellement que tous les enfants d’aujourd’hui puissent un jour en dire autant en parlant de leurs années passées à l’école…

 

 

 St Fid`le écusson.jpg



26/04/2015
1 Poster un commentaire
Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres