Des nouvelles de Limoilou

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On achetait des « petits Chinois d’Afrique »

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Les tarifs étaient $0.25 pour un petit Chinois et $0.10 pour un petit Africain.
L´argent servait à son Baptème .
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Les plus âgés se rappelleront certainement de l’Œuvre de la Sainte Enfance. Pour quelques sous, dans les écoles primaires du Québec des années 50 et 60, on achetait des petits Chinois.

 

« Les élèves du Québec étaient sollicités pour parrainer des petits Chinois. Une petite boîte, sorte de tirelire de carton, était placée sur le bureau du maître ou de la maîtresse d'école et servait à recueillir les sous des enfants. La classe qui avait ramassé le plus d'argent se méritait des médailles et des images. Plus tard, l'œuvre s'étendit au continent africain et un glissement s'opéra dans l'appellation de telle sorte que les enfants se mirent à "acheter des petits Chinois" d'Afrique. L'œuvre fut un instrument de coopération missionnaire d'importance qui permit à la population du Québec de participer à l'effort missionnaire. »

 

Nous avions donc une collection de cartes avec la photo et le nom de notre protégé. Il y avait parfois le mot "merci" sur la carte.  C’était souvent pénible de sacrifier le peu de sous que nous avions afin d’aider L’Œuvre missionnaire de l’Église mais malheur à celui ou à celle qui achetait de la gomme balloune au lieu de son petit Chinois! Nous avions la conviction que l’argent ainsi versé servirait à baptiser les enfants du tiers-monde et à les sauver.  Nous étions si naïfs à cette époque.

 

On se privait de bonbons pour obtenir ces images qui nous attiraient les félicitations des religieux ou des religieuses qui nous enseignaient.

 

Aujourd’hui, en Chine, on achète des petits Québécois il parait…

 





25/04/2015
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